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La contrebande de matières nucléaires
Phil WILLIAMS - Paul WOESSNER

Plusieurs saisies de matières nucléaires transportées en contrebande font redouter le pire. Des États ou des organisations criminelles pourraient fabriquer des bombes atomiques... et s'en servir.

Jadis les contrebandiers qui franchissaient les frontières par des chemins détournés ou qui débarquaient nuitamment sur les plages cherchaient principalement à échapper aux droits de douane. Dans les années 1970 et 1980, de la drogue a ainsi commencé à passer les frontières : des menaces sanitaires se sont ajoutées à l'illégalité des échanges. Depuis cinq ans, le trafic d'uranium et de plutonium menace la sécurité internationale.
L'appréciation de cette menace est controversée. Certains considèrent que la menace est faible : peu de matières auraient été échangées, et celles qui l'ont été, sauf exception, n'étaient pas de qualité suffisante pour faire des bombes. Aucun des produits radioactifs saisis par les polices occidentales ne provenait, sans équivoque, de stocks d'armes; une partie du plutonium que les trafiquants tentent d'écouler provient de détecteurs de fumée.
La plupart des trafiquants de matières nucléaires sont des amateurs, qui ne savent pas bien ce qu'ils trafiquent. Un Polonais est mort irradié après avoir transporté du césium dans sa poche; un boucher de Saint-Pétersbourg conservait de l'uranium dans un bocal, dans son réfrigérateur. En outre, des escrocs vendent des éléments stables rendus temporairement radioactifs par exposition à un rayonnement, ou obtiennent de grosses avances en présentant des échantillons minuscules.
La maladresse de la plupart des trafiquants indiquerait que, en Allemagne au moins, les seuls acheteurs sont des journalistes, des policiers ou des agents de renseignements. Certains experts vont même plus loin : ils prétendent que des États tels que l'Iran, l'Irak, la Libye ou la Corée du Nord ne seraient pas intéressés par l'acquisition d'arsenaux nucléaires, au moment où ils tentent de renouer des relations avec l'Occident.

La partie cachée du trafic

Doit-on vraiment être optimiste ? La partie visible des marchés illicites, comme celle des icebergs, est toujours la plus petite. Pourquoi la contrebande des matières nucléaires ferait-elle exception ? La police saisit au plus 40 pour cent des stupéfiants qui entrent aux États-Unis, et probablement moins en Europe occidentale. Le marché des matières nucléaires est plus petit que celui de la drogue, mais les douanes ont aussi moins d'expérience pour intercepter des expéditions d'uranium que pour saisir de la marijuana ou du haschich : il serait imprudent de penser qu'elles interceptent plus de 80 pour cent de cette contrebande.
En outre, même un trafic de faible volume aurait des conséquences graves. Un kilogramme de plutonium a un volume d'environ 50,4 centimètres cubes, soit le septième de celui d'une canette de bière. Malgré la confidentialité des travaux sur les bombes atomiques, on estime que 3 à 25 kilogrammes d'uranium enrichi ou 1 à 8 kilogrammes de plutonium (une canette de bière!) suffisent pour fabriquer une bombe.
Un contrôle rigoureux des transports internationaux permettrait la saisie d'une partie des matières nucléaires de contrebande, mais certains des isotopes les plus dangereux, tels l'uranium 235 et le plutonium 239, ne sont que peu radioactifs : ils risquent d'échapper aux compteurs Geiger ou aux autres appareils de détection. Des appareils à rayons X et à diffusion de neutrons, utilisés dans les aéroports pour détecter les explosifs chimiques, détecteraient des radionucléides illicites, mais leur efficacité pratique est limitée, car ils ne sont pas construits à cet effet.
Déjà petites en valeur absolue, les quantités de matériaux radioactifs nécessaires pour fabriquer des armes nucléaires sont infimes quand on les compare aux énormes réserves d'uranium et de plutonium enrichis, en particulier russes, dont l'inventaire et la surveillance posent problème. Les réserves mondiales de plutonium, qui s'élevaient à près de 1 100 tonnes en 1992, atteindront 1 600 à 1 700 tonnes en l'an 2000, assez pour fabriquer 200 000 bombes de 10 kilotonnes. Avec la mise en application des accords de désarmement, 100 tonnes supplémentaires de plutonium de qualité militaire seront disponibles aux Etats-Unis et en Russie. Paradoxalement les nations seraient plus avisées de stocker du plutonium dans la tête des missiles !
De surcroît, les États-Unis et les États de l'ex-Union soviétique possèdent chacun environ 650 tonnes d'uranium enrichi. Ces énormes réserves sont inquiétantes, car leur surveillance est difficile. Les entrepôts russes, notamment, sont insuffisamment protégés, et leur contenu est mal connu et mal géré. Les instruments de mesure de la production de plutonium sont obsolètes. En l'absence d'un état précis des stocks, comment savoir ce qui manque?
Depuis la disparition du KGB, les installations nucléaires ne sont plus surveillées. Sous le régime soviétique, la surveillance sévère était souvent superflue, car les employés du secteur nucléaire étaient loyaux, bien payés et bénéficiaient d'un statut social élevé. Avec la dégradation des salaires et de la situation économique, le mécontentement s'est généralisé. La croissance de l'insatisfaction, le bas niveau des salaires et les retards de paiement ont accru les tentations de vol de matières nucléaires, au moment même où la surveillance s'est relâchée.

Les pommes de terre sont mieux surveillées que l'uranium

En novembre 1993, un voleur a pénétré, par une brèche d'une clôture, dans une aire (en principe) protégée du chantier naval de Sevmorput, près de Mourmansk. Il a scié le cadenas d'un compartiment de stockage de combustible pour sous-marins nucléaires et il s'est emparé de trois éléments de combustible contenant chacun 4,5 kilogrammes d'uranium enrichi. L'uranium a finalement été retrouvé, mais le fonctionnaire qui a mené l'enquête a écrit dans son rapport : «Aujourd'hui, même les pommes de terre sont probablement mieux gardées que les matières radioactives.» Il n'y avait aucun système d'alarme, pas d'éclairage et très peu de gardes ; et malgré le vol, la surveillance de la base n'a pas été beaucoup renforcée.
La situation n'est pas désespérée, car les anciennes villes secrètes où les bombes étaient mises au point et fabriquées semblent bien protégées, et les matières de qualité militaire seraient mieux surveillés que celles de moindre qualité. Bien que les tentatives d'effraction du Laboratoire militaire Arzamas-16 aient doublé l'an dernier, son système de sécurité serait resté efficace. Moscou s'efforce activement de rétablir la sécurité dans toute son industrie nucléaire, mais, malgré l'aide des États-Unis, la tâche est gigantesque un millier d'entrepôts d'uranium et de plutonium enrichis sont disséminés à travers l'ex-Union soviétique.
Dans ce contexte, l'augmentation du nombre de cas de contrebande nucléaire, réels ou simulés, au cours des dernières années, n'est pas étonnant. Les autorités allemandes en ont signalé 41 en 1991, 158 en 1992, 241 en 1993 et 267 en 1994. Bien que la plupart des matières saisies ne conviennent pas à la fabrication de bombes, l'accroissement du nombre de cas augmente la probabilité d'un trafic de matières de qualité militaire.
En mars 1993, les autorités turques ont signalé que six kilogrammes d'uranium enrichi étaient entrés en Turquie par le poste frontière d'Aralik, dans la province de Kars. Le produit aurait été acheminé de Tachkent à Grozny, serait passé entre les mains de groupes criminels tchétchènes, puis au Nakhitchevan, via la Géorgie, pour parvenir à Istanbul. Bien que ni l'incident ni le degré d'enrichissement de l'uranium n'aient été confirmés, cette affaire a fait augmenter les craintes que des groupes mafieux tchétchènes n'aient accédé à l'uranium enrichi du Kazakhstan. La signature d'un accord en 1994, aux termes duquel le Kazakhstan transfère son uranium enrichi aux États-Unis, renforce cette hypothèse.
En octobre 1993, la police d'Istanbul a saisi 2,5 kilogrammes d'uranium 238 et a arrêté quatre hommes d'affaires turcs, ainsi que quatre agents présumés des services secrets iraniens. Selon un magazine allemand, l'uranium enrichi serait entré en Turquie via l'Allemagne. L'un des prévenus turcs, un professeur impliqué auparavant dans le trafic d'antiquités, a révélé que ses complices avaient transporté l'uranium en avion de tourisme à partir d'un aéroport privé près de Hambourg, propriété de marchands d'armes iraniens.
CE LINGOT D'URANIUM APPAUVRI, qui tient dans la main, pèse environ sept kilogrammes. La même quantité d'uranium enrichi suffirait pour fabriquer une bombe capable de détruire une petite ville.


Des matières de grande pureté

Des matières de qualité militaire ou quasi militaire ont été saisies à plusieurs reprises en 1994. Le 10 mai, la police de Tengen, en Allemagne, a trouvé six grammes de plutonium 239 en fouillant la demeure de l'homme d'affaires Adolf Jaekle, à la recherche d'autres produits de contrebande. Le plutonium a été découvert par hasard, dans le garage. A. Jaekle avait de nombreuses relations, notamment avec d'anciens officiers du KGB et de la police secrète Est-allemande, et avec la Société Kintex, une fabrique d'armes bulgare suspectée depuis longtemps de nombreuses activités illégales. Peut-on éviter de croire que cette petite quantité de plutonium n'était qu'un échantillon, en vue d'une plus grosse livraison ultérieure?
Le 10 août 1994, la police munichoise a arrêté, à grand bruit, un Colombien et deux Espagnols en possession de 363,4 grammes de plutonium de haute qualité et de 201 grammes de lithium 6 (un composant des bombes à hydrogène). Ils avaient transporté ces produits de Moscou à Munich à bord d'un avion de la Lufthansa. Les trois hommes n'avaient aucun lien avec les trafiquants de drogue colombiens ni avec les terroristes basques. Ils n'avaient pas d'expérience de la contrebande : ils avaient seulement tenté de résoudre leurs problèmes financiers en trafiquant du lithium et du plutonium.
De surcroît, des agents des services de renseignements fédéraux allemands avaient incité ces hommes à frauder. Cette manoeuvre a suscité une grande controverse en Allemagne : les services secrets surveillaient-ils la contrebande nucléaire ou la créaient-ils ? Un point important n'a toutefois pas été éclairci comment des trafiquants amateurs se sont-ils procuré autant de plutonium de bonne qualité ?
Puis, le 14 décembre 1994, la police de Prague a arrêté trois hommes en possession de 2,7 kilogrammes d'uranium 235 enrichi à 87,7 pour cent. Deux des individus étaient des employés du secteur nucléaire arrivés en République tchèque en 1994: un Russe et un Biélorusse. Le troisième homme était un physicien nucléaire tchèque, qui ne travaillait plus officiellement dans l'industrie nucléaire depuis plusieurs années. En 1994, un échantillon d'uranium d'enrichissement semblable avait été saisi en Bavière et, le 22 mars 1995, deux hommes, dont un officier de police, ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur la saisie de décembre.
Depuis ces arrestations publiques, le nombre de saisies a diminué, du moins en Allemagne. Les trafiquants semblent passer plutôt en Italie, via la Suisse et l'Autriche. D'autres, sans doute plus nombreux, prennent les routes du Sud, via les républiques d'Asie centrale et la mer Noire. Ainsi les contrebandiers nucléaires semblent-ils reprendre, en sens inverse, les mêmes itinéraires que ceux que le KGB empruntait pour introduire des produits occidentaux en Union soviétique. Dans ces régions, les contrôles douaniers sont beaucoup moins rigoureux qu'en Europe occidentale, et les clients potentiels sont plus proches.

LA CONTREBANDE NUCLÉAIRE s'étend de l'Europe centrale à la côte Pacifique de la Russie (les disques indiquent les lieux de saisie, d'origine ou de transfert, les triangles indiquent les stocks de matière nucléaire, les usines de retraitement et les laboratoires qui fabriquent des armes). Le renforcement de la sécurité de certains entrepôts est en cours, mais des conditions économiques et politiques instables sapent les efforts. Quelques centaines d'incidents se sont produits depuis cinq ans : le commerce illicite d'uranium et de plutonium pourrait poser un grave problème.

Un trafic bien organisé

Certaines des saisies effectuées en Allemagne et en Turquie montrent que des États tels que l'Iran tentent d'acquérir des matériaux nucléaires de haute qualité par leurs propres réseaux. La Libye et l'Irak possèdent déjà de tels réseaux pour importer, via des sociétés écrans, des produits et des matériels destinés à la mise au point d'armes chimiques.
En outre, comme le démontre l'affaire Jaekle, les trafiquants ne sont pas tous des amateurs maladroits. Bien qu'une mafia nucléaire organisée n'existe pas, d'anciens espions de l'Union soviétique auraient un rôle prédominant dans les réseaux professionnels. Ils ont apparemment été rejoints par des hommes d'affaires se livrant au commerce des armes, dont les activités s'étendent continûment du légal à l'illégal.
Les profits potentiels de ce trafic attirent aussi des groupes criminels organisés. Des bandes turques, qui ont fait leurs... armes dans l'exportation clandestine d'antiquités, auraient étendu leurs activités au commerce de l'uranium, qui est pour eux une marchandise comme une autre. En Italie, le magistrat Romano Dolce, qui enquêtait sur le trafic nucléaire, a été arrêté pour sa participation aux délits qu'il poursuivait. Aurait-il orienté l'enquête vers des aspects mineurs du trafic afin de la détourner d'autres transactions plus importantes ? Enfin on se préoccupe des organisations criminelles russes : la contrebande nucléaire n'est pas leur priorité, parce qu'elles ont d'autres activités à la fois plus lucratives à court terme et moins risquées, mais des indices de plus en plus solides montrent que certaines s'orientent vers le commerce de matières radioactives.
Bien que l'on attaque sérieusement le problème à la source, la réaction de la communauté internationale est lente. L'Agence russe pour la sûreté nucléaire emploie 1 200 personnes, mais son autorité sur l'ancienne bureaucratie nucléaire, civile et militaire, est incertaine. De surcroît, même si cette autorité s'affermit, l'amélioration de la surveillance prendra des années, pendant lesquelles les trafiquants ne resteront pas les bras croisés. La recherche de renseignements et la rigoureuse application des lois seraient des priorités pour les cinq prochaines années. Malheureusement, les agences internationales dotées d'une compétence nucléaire ne collaborent pas efficacement avec celles chargées d'enrayer le commerce illicite. Le Département de prévention du crime et de justice criminelle de l'ONU et l'Agence internationale de l'énergie atomique sont situés tous deux à Vienne, mais le mandat de cette dernière ne lui permet pas d'enquêter. Les contacts entre les deux agences restent donc épisodiques.
A Washington, les premières mesures contre la contrebande nucléaire ont été insuffisantes et mal coordonnées. Depuis 1994, le FBI a pris la direction de la lutte et travaille étroitement avec l'Agence nucléaire militaire et avec l'Agence de renseignements de la Défense, mais les États-Unis n'ont pas encore de politique globale en la matière.
Nous invitons les Nations à prendre très rapidement des mesures internationales pour empêcher les vols, démanteler le trafic et décourager les acheteurs. Les États-Unis, la France, l'Allemagne, la Russie et d'autres États préoccupés par le problème nucléaire devraient fonder une «brigade volante», investie d'un pouvoir d'enquête, capable de mener des actions contre-terroristes et de contre-extorsion, et constituer une équipe de gestion des catastrophes. Cette proposition est proportionnée à la menace : n'attendons pas une catastrophe nucléaire pour prendre des mesures draconiennes.


La France et la sécurité des matières nucléaires

En France, une réglementation assure la protection et le contrôle des matières utilisables pour la fabrication d'armes nucléaires : l'uranium, le plutonium, le thorium, le deutérium, le tritium. Elle obéit à trois principes : la responsabilité de la protection et du contrôle revient aux exploitants ; cette responsabilité s'exerce sous le contrôle des pouvoirs publics, qui s'appuient sur l'expertise de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) ; des sanctions sont prévues si les exploitants ne mettent pas en oeuvre les moyens nécessaires à l'application de la loi, et pour toute infraction à la réglementation.
Trois types de mesures de sécurité sont imposés aux exploitants. D'abord ils tiennent une comptabilité précise des entrées et des sorties de matière, afin de connaître en permanence l'état de leurs stocks. Chaque mouvement entre installations ou ensembles techniques est en outre signalé dans les 24 heures à l'IPSN qui tient une comptabilité centrale. Un inventaire physique annuel permet de vérifier la concordance entre le stock réel et le stock comptable. Ces inventaires sont contrôlés et les exploitants sont inspectés par le ministère de l'Industrie.
Ensuite l'exploitant surveille en permanence la localisation des matières nucléaires. Des portiques de détection empêchent les sorties accidentelles ou frauduleuses. Enfin des mesures de protection physique sont destinées à empêcher les vols, par la détection rapide des intrus et le ralentissement de leur progression jusqu'à l'arrivée d'une force d'intervention. Ce système a prouvé son efficacité : les principaux incidents notés sont la découverte, au cours d'inventaires, d'éléments de combustible égarés avant l'entrée en vigueur de la réglementation actuelle, en 1980.
Le trafic de matières nucléaires n'est pas comparable au trafic de drogue. La drogue pousse dans des champs, difficiles à repérer ; un petit laboratoire suffit pour sa transformation, et elle n'émet pas de rayonnement. La production et l'enrichissement des matières nucléaires nécessite des installations lourdes. Une usine de retraitement ne passe pas inaperçue! Il y a aucune raison de penser qu'en plus des matières saisies, un trafic important échappe aux pouvoirs publics.
On ne peut toutefois pas affirmer que l'on détecterait toute matière nucléaire ou radioactive qu'un trafiquant essaierait d'entrer en fraude sur le territoire français. Les Douanes françaises mènent actuellement une expérience en collaboration avec l'IPSN pour tester des détecteurs. Toutefois l'instrument principal de lutte contre le trafic reste le renseignement. Les services de police s'en préoccupent, en lien avec leurs collègues étrangers.
Le meilleur moyen d'empêcher le trafic de matières nucléaires est d'empêcher les fuites à la source. Aussi la France apporte-t-elle son aide à la Russie dans ce but. Contrairement aux États-Unis, qui fournissent surtout du matériel, la France oriente son action vers la formation des personnels et la mise en place d'une culture de sécurité : nous avons déjà organisé plusieurs séminaires de formation. La structure et les moyens pour le contrôle des matières nucléaires en France sont transposables en Russie. Comme la France, la Russie est un pays centralisé ; toutes les étapes de traitement du combustible civil y sont présentes, de la mine au retraitement des déchets ; la structure du parc de réacteurs est analogue à celle du parc français. Par ailleurs, le Commissariat à l'énergie atomique apporte son aide à la Russie pour le démantèlement des armes nucléaires et le transport des matières nucléaires qui en sont issues, dans le cadre d'un accord intergouvernemental.

Denis FLORY, IPSN

Phil WILLIAMS dirige le Centre Ridgway d'études sur la sécurité internationale de l'Université de Pittsburgh.
Paul WOESSNER est chercheur dans ce centre.
Oleg BUKHARIN et William POTTER, «Potatoes Were Guarded Better», in Bulletin of the Atomic Scientists, vol. 51, n° 3, pp. 46-50, mai-juin 1995.
Paul N. WOESSNER, Chronology of Nuclear Smuggling Incidents : July 1994June 1995, in Transnational Organized Crime, vol. 1, n° 2, pp. 288-329, été 1995.
Phil WILLIAMS et Paul N. WOESSNER, Nuclear Material Trafficking : An Interim Assessment, in Transnational Organized Crime, vol. 1, n° 2, pp. 206238, été 1995.

Phil WILLIAMS et Paul WOESSNER,
Pour La Science n°221, mars 1996.

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